Ce weekend c'était la Lozérienne VTT qui se déroulait comme d’habitude autour de Mende sur 3 jours. Une formule avec prologue le vendredi soir puis 2 jours où s'enchainent spéciales chronométrées et parcours de liaison en vtt à allure tranquille : au total 130km pour 3245 m de dénivelé.
Cette année un peu moins de participants sur la formule chrono puisque nous étions environ 140. Le prologue du vendredi se déroulait toujours à La Canourgue avecplusieurs nouveautés :un départ droit dans la pente avec une cote bien exigeante d'entrée (100m de D+)puis la fin du tracé dans les ruelles avec traversées à gué et autres escaliersà monter et à descendre. L'autre nouveauté c'est que nous avons 2 passages à effectuer, un premier dans l'ordre d'inscription puis un second dans l'ordre inverse du classement au temps qui résulte du premier..et la dernièrenouveauté c'est qu'on ne fait plus le parcours tout seul, ici le départ est donnéavec 2 autres gars. Bon je fais mes 2 manches avec quasi le même temps ce qui me positionne en tête du classement master 40 mais avec seulement 8 secondes d'avance sur le second et la 13ième place du général, bref je suis content mais je sais que ça va être serré pour la suite car le 3 ième master n'est pas loin non plus. Cette première journée va malheureusementtrès malse termineravec le décès d'un participantà la suite d'un arrêt cardiaque à l'issue de la seconde manche, un hommage lui sera rendu le lendemainet la première spéciale de la journéesera annulée et parcourue sous forme de liaison…
Samedi matin, levé à 5H45 après une nuit très courte (couché à 23H30) pour un petit dej rapide au camping avant de rejoindre en voiture le village d’arrivée de la journée où nous attend la navette de 7H qui va nous amener au village départ. La journée commence donc par une liaison d’une trentaine de km qui nous amène au lieu de départ de la première spéciale de 10km pour 300 m de D+. Les départs se font toute les 20 secondes par vagues de 5 coureurs selon le classement du prologue, je suis donc en 3ième vague. D’entrée on a une cote sur 3 à 4 km puis une belle descente engagée sur le chateau de la Caze où nous traversons le Tarn dans 30 à 40 cm d’eau par endroit, pour finir par un single avec de bons raidars. Je chute dans la spéciale mais rien de sérieux et je reprends même du temps aux autres masters donc tout va bien. Ensuite liaison avec portage puis repas à st Enimie sur les bords du Tarn avant d’attaquer la spéciale de 7 km qui va nous remonter sur le plateau 500 m plus haut. Donc que de la cote, il fait super chaud, ça va être difficile. Je connais la cote pour l’avoir fait l’année passée ce qui va m’aider à bien gérer l’effort et terminer dans un bon temps avec à nouveau le meilleur temps des masters40. Ensuite une liaison 11km nous amène sur Chanac avant le départ de la dernière spéciale de la journée, la plus longue 21 km pour à nouveau 650 m de dénivelé réparti sur deux difficultés principales. La fatigue se fait sentir mais ça va pas mal, je suis dans une bonne vague où on roule à bon train. La première difficulté est bien passée mais malheureusement on va louper une bifurcation et monter une piste jusqu’à se rendre compte de la fausse route mais 5 bonnes minutes ont été perdues dans l’affaire, ce sera le tournant de ma course. Le temps de faire demi tour de rattraper le circuit, de nombreuses vague sont passées devant, on va faire notre possible pour remonter, ça se passe bien jusque vers la dernière difficulté où je sens que ça commence à aller pas terrible, la fin va être bien difficile avec une difficulté majeure que je vais avoir bien du mal à passer. Au final je termine la spéciale bien entamé et surtout je perds 3 minutes sur mon principale adversaire qui me passe devant au général pour une 30aine de secondes. Tous les efforts de la journée tombent à l’eau sur cette erreur de parcours. Je suis pas mal déçu mais direction le camping où il s’agit de récupérer pour le lendemain..
Dimanche matin rebelote, levé 5H45 pour cette fois ci un coup de voiture (après avoir rangé duvets, tente, matelas gonflable) jusque Mende pour prendre la navette qui nous amène à Rieutord de random pour le départ de la première spéciale du jour à 9H. J’ai pas très bien dormi et je sens que les jambes sont lourdes. Cette première spéciale se fait départ groupé ce qui va me permettre de tout de suite voir que ça va être compliqué… cette spéciale est la même que l’année passée , c’est-à dire une grosse bosse sauf qu’il ont rajouté du dénivelé, au total il y a donc 500 m de dénivelé positif sur 10 km, ça se passe principalement sur de la piste avec de bon pourcentage par endroit, bref pas l’idéal pour commencer la journée en douceur. Je tente de limiter la casse tant bien que mal à une centaine de mètres derrière le premier master mais pas moyen d’accélérer, j’ai pas bien récupérer.
Ensuite liaison typée enduro de 5 km pour rejoindre le lac de Charpal où la spéciale suivante va nous faire faire le tour donc (8km) quasi que du plat où il s’agit de rester dans les roues pour pas trop prendre le vent… ça roule à près de 30 km/h de moyenne, je sais que c’est pas la peine de faire trop d’effort sur cette spéciale où de toute façon les écarts restent faibles. Mieux vaut s’économiser pour la dernière.
Donc ensuite liaison de 7km pour rallier le départ de l’ultime spéciale qui va faire 17 km pour 280 m de D+ répartis sur 2 difficultés. J’attaque la spéciale sans grande ambition j’essaie de suivre le premier de la caté et au sommet de la première cote je suis dans la roue. J’essaie de mettre un peu la pression dans la descente suivante mais l’écart que j’arrive à creuser est trop faible, il revient dans le faux plat qui suit et j’ai du mal à suivre, les jambes sont vraiment pas terribles, je limite la casse, le trou est fait avec le 3 ième donc à priori ça va rester comme ça sauf qu’un dernier rebondissement arrive, je crève en haut de la dernière difficulté, il reste environ 3 km principalement de descente, le produit a du mal à reboucher mais je conserve quand même un minimum de pression ce qui va me permettre de rentrer à allure réduite sans avoir à regonfler. Au classement final je termine donc à 2 minutes du premier de ma catégorie sur 3H40 de temps cumulé et 13ième du général toute catégorie confondue. Donc plutôt satisfait malgré cette erreur de parcours qui me coute sans doute la victoire, mais bon c’est peu de chose au regard de l’évènement tragique qui est survenu vendredi…
Au final c’est toujours une belle épreuve qui vaut le déplacement ne serait-ce que pour la beauté du parcours et de la région. Le parcours a été plus difficile que les autres années avec l’ajout de difficultés surtout sur l’étape du samedi, je pense qu’il a été remonté aux organisateurs que certains ajouts étaient en trop (dernière boucle à la fin de la dernière spéciale du samedi autour du village par exemple), il y a eu aussi pas mal de souci de balisage (débalisage) et de signalement de dangers qui manquaient notamment sur la première spéciale du samedi mais dans l’ensemble c’est quand même une épreuve bien organisée avec une formule sous forme de spéciales-liaisons pas courante.